9 février 2023
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Sarah Boisson et al., « Being a Young Person “Stranded Abroad”: The Case of Egyptian Students who came to Study in France and their Experiences during the COVID-19 Crisis », Revue européenne des migrations internationales, ID : 10.4000/remi.21841
La première phase de la crise sanitaire de la COVID-19, entre mars et juillet 2020, a inauguré une situation internationale inédite en termes de circulation des personnes. S’est alors généralisée dans le champ des migrations internationales la question des « coincé·e·s à l’étranger », au niveau de la gestion des États nationaux, mais également dans leur double vécu de crise entre le contexte d’accueil et le contexte d’origine : entre présence physique et vécu distancié. Cet article propose une étude de cas autour de la façon dont cette première phase de mesures sanitaires a été vécue par des étudiant·e·s et jeunes professionnel·le·s égyptien·ne·s vivant en France au moment du déclenchement de l’épidémie. Nous nous interrogeons sur la signification d’être « coincé·e·s à l’étranger » pour cette population — dont les membres conçoivent le plus souvent leur migration comme temporaire — au niveau de leur vécu. Nous avons voulu également montrer en quoi cela avait été un enjeu pour le gouvernement égyptien lorsqu’il a fallu organiser le rapatriement dans ce contexte brutal de mobilités internationales. Cet aspect révèle la difficulté d’une exposition à des injonctions sanitaires et administratives contradictoires entre les deux pays, amenant les individus à développer des stratégies d’adaptation et de négociation face aux contextes et aux autorités nationales, tout en se raccrochant à différents liens transnationaux disponibles pour cette population venue étudier en France.