1 octobre 2008
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Michèle Lamont et al., « Sur les frontières de la reconnaissance », Revue européenne des migrations internationales, ID : 10.4000/remi.2489
Faisant appel aux études récentes portant sur la reconnaissance et l’identité sociale, nous analysons les changements dans la catégorisation de l’identité collective des groupes stigmatisés en Israël, en Irlande du Nord, au Québec et au Brésil. Alors que la littérature sur la reconnaissance tend à présumer une opposition nette entre « nous » et « eux », l’analyse de la littérature empirique démontre la complexification et la multiplication des catégories d’identité. Dans les quatre cas nous avons observé le processus de reconnaissance, en explorant les transformations de la signification des frontières internes et externes de l’identité collective pour ses membres ainsi que pour ceux qui lui sont extérieurs. Nous soutenons que la nature conditionnelle de la reconnaissance devrait conduire les chercheurs à considérer non seulement les composantes normatives du conflit ethnique mais aussi, en leur accordant une importance particulière, le langage et la catégorisation qui fondent ce type de débat.