20 mars 2024
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Clémence Léobal, « « Manger des deux pays » : habiter le fleuve Maroni, frontière amazonienne de l’Europe (Guyane/Suriname) », Revue européenne des migrations internationales, ID : 10.4000/remi.25662
Le bassin du Maroni constitue une frontière poreuse, mais aussi et surtout un espace de vie qui est peuplé par des habitant·es mobiles, qui circulent fréquemment d’une rive à l’autre. Cet article retrace les évolutions de cette frontière, depuis sa création à l’époque coloniale en 1662. Le rapport quotidien à l’espace du fleuve s’est construit historiquement par les échanges entre les deux rives, malgré et avec l’existence de la frontière cartographique des métropoles. L’article se poursuit par une analyse des parcours de vie actuels d’habitant·es bushinengué·es, en analysant le bouleversement causé par la guerre civile surinamaise entre 1986 et 1992. De nos jours, des modes de vie transfrontaliers se poursuivent sur le Maroni, qu’il s’agisse des modes de transports, des manières de parler ou encore des pratiques de consommation. Ce texte s’appuie sur des données historiques et ethnographiques recueillies auprès d’habitant·es bushinengué·es de Saint-Laurent-du-Maroni.