9 juin 2016
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Delphine Pagès-El Karoui, « Le « printemps arabe » : une révolution pour l’émigration égyptienne ? », Revue européenne des migrations internationales, ID : 10.4000/remi.7417
Cet article examine l’impact des révolutions arabes sur l’émigration égyptienne, selon les temporalités qui ont scandé la vie politique entre 2011 et 2015. Pendant cette période, sont apparus de nouveaux flux, motifs d’émigration (instabilité, insécurité) et pratiques transnationales (vote à distance). Le moment post-révolutionnaire s’est traduit par l’intensification des pratiques transnationales, par l’émergence ponctuelle d’un processus de diasporisation et, plus globalement, par une visibilité accrue des communautés égyptiennes à l’étranger. La force des connexions transnationales a réactivé les liens qu’entretenaient les migrants ou leurs descendants avec l’Égypte. L’émigration n’équivaut pas à une défection qui ferait disparaître toute loyauté : l’obligation morale de participer au développement de son pays a été le moteur de nombreux retours dans les premiers temps. Pour autant, le champ migratoire égyptien n’a pas été entièrement bouleversé par les révolutions arabes.