13 mars 2017
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Amélie Regnauld, « Les limites du « remodelage socialiste » : les Égyptiens formés en RDA (1969-1989) », Revue européenne des migrations internationales, ID : 10.4000/remi.7787
La mise en place des relations diplomatiques entre la RDA et l’Égypte le 10 juillet 1969 parachève le processus de rapprochement économique et culturel entamé au milieu des années 1950. Étudiants et travailleurs égyptiens sont accueillis chaque année en RDA, au titre de la « formation populaire », qui devient l’un des pans privilégiés de la coopération bilatérale. L’encadrement très strict de ces mobilités mène à la constitution de réseaux relationnels étoffés, qui mettent en contact scientifiques, intellectuels et activistes de gauche des deux pays. Cependant, de tels liens nourrissent des attentes divergentes du côté est-allemand et du côté égyptien. Le processus de familiarisation réciproque permis par l’immersion linguistique et culturelle est néanmoins un facteur de rapprochement des élites politiques ou artistiques, même si ces liens n’excluent pas une imbrication d’intérêts, qui ne relèvent pas tous de l’idéologie. En outre, la mise en relation des populations a des conséquences sociales, qui oscillent entre confrontation et adaptation. En analysant les ressorts de la coopération culturelle et technico-scientifique bilatérale, cet article entend montrer les limites de l’entreprise de « remodelage socialiste » menée par Berlin-Est auprès de ses interlocuteurs égyptiens.