Migrations et métropoles : visées photographiques

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25 juillet 2017

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Anne Raulin et al., « Migrations et métropoles : visées photographiques », Revue européenne des migrations internationales, ID : 10.4000/remi.8188


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Depuis son invention, la photographie et ses usages n’ont cessé d’évoluer du XIXe au XXIe siècle. Les années 1930 ont marqué un tournant quand des anthropologues étatsuniens ont considéré l’image photographique comme un instrument de recherche à part entière. Les transformations des conditions historiques, du sens des migrations, puis les récentes révolutions numériques ont radicalement changé le rapport des sciences sociales à ce médium. Considérant les trente dernières années de recherche sur les migrations et leur visibilité dans les métropoles contemporaines, sept contributions viennent ici décrire la façon dont le travail photographique s’est émancipé de la « photographie sociale » pour aboutir à la « photographie participative » – sans pour autant abandonner le propos ethnographique. Dans ce mouvement, les habitants ont pu devenir acteurs dans la captation d’images qui valorisent la ville et leur quartier d’immigration et participer à certaines formes de mise en scène de l’altérité locale. Quant au chercheur/e-photographe, il/elle a désormais à sa disposition diverses postures, comme témoin actif de la biographie individuelle ou collective de ces populations, révélateur de particularismes culturels, artiste catalyseur de perceptions sociales, flâneur dérivant au gré de son observation flottante… suivant la démocratisation du rapport à l’image qui ne cesse de susciter de nouvelles modalités d’expression.

Since photography was invented, its techniques and uses have kept evolving throughout the 19th, 20th and 21st centuries. The Thirties marked a turning point when American anthropologists considered photographic images as a legitimate instrument for ethnographic research. Renewed historical conditions, migrations currents and the recent digital revolutions radically changed the connection between this media and the social sciences. Covering the three past decades, seven researchers on migrations and their visibility in global cities each contribute here to give an account of how photographic documentation moved from “social photography” to “participative photography” – nevertheless keeping ethnographic purposes in mind. Along this move, migrants may have become active participants in producing images, which enhance the city, more precisely their own neighbourhood, and in staging local otherness. As for the photographer-researcher, s/he may choose between a variety of positions, working as an active witness of their individual or collective history, as an ethnographer revealing cultural particularisms, an artist catalyst of social perceptions, a flâneur drifting along floating observations… so following the democratization of the use of images which allows a permanent invention of means of expression.

La fotografía y sus usos han estado evolucionando constantemente desde que se inventó ésta en el siglo XIX hasta el siglo XXI. Los años 1930 han marcado un viraje cuando antropólogos estadounidenses empezaron a considerar la imagen fotográfica como instrumento de investigación de pleno derecho. Las condiciones históricas, el sentido de las migraciones, y luego las recientes revoluciones numéricas han cambiado radicalmente la relación entre las ciencias sociales y este médium. Tomando en cuenta los últimos treinta años de investigación sobre las migraciones y su visibilidad en las metrópolis, siete contribuciones describen aquí la manera en que la documentación fotográfica se ha emancipado de la «fotografía social» para llegar a la «fotografía participativa» – sin abandonar por ello el propósito etnográfico. Dentro de esta dinámica, los migrantes han podido convertirse en actores de la captación de imágenes que valorizan la ciudad y su barrio de vivienda, participando en ciertas formas de puesta en escena de la alteridad local. En cuanto al investigador-fotógrafo, él oscila en adelante entre diversas posturas: testigo activo de la biografía individual o colectiva de estas poblaciones, revelador de particularismos culturales, artista catalizador de percepciones sociales, azotacalles derivando a merced de su observación flotante... siguiendo la democratización de la relación con la imagen que sin cesar suscita nuevas modalidades de expresión.

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