La renaissance de la « Route de la soie » : un mythe qui occulte les migrations internationales

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25 juillet 2017

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La « Route de la soie » est désormais l’une des principales notions utilisées par les acteurs politiques et quelquefois académiques pour décrire l’insertion des pays d’Asie centrale dans la mondialisation. Cette idée développée au XIXe siècle par le géographe allemand Ferdinand von Richtofen pour dépeindre les réseaux commerciaux reliant la Chine et l’Europe aux périodes antiques et médiévales est pourtant invalidée par la réalité des échanges internationaux de personnes et de marchandises. Les flux qui transitent par l’Asie centrale entre l’Europe et l’Asie restent en effet modestes au regard de la circulation mondiale, en raison de la primauté de la voie maritime. Par ailleurs, cette idée occulte les migrations internationales, alors même que la région a connu depuis une trentaine d’années des transformations considérables de son système migratoire qui bouleversent les sociétés et les territoires de l’Asie centrale.

The “Silk Road” is one of the most popular terms used by political stakeholders (and in a few cases by academics) to describe the insertion of the Central Asian states into globalisation. This idea was coined by German geographer Ferdinand von Richtofen at the end of the 19th century in order to schematise the ancient network of trade routes which connected China and Europe. However, the discourse on the assumed rebirth of the “Silk Road” is contradicted by the reality of international exchanges. In comparison with the circulation of goods and persons at the global scale, transit flows through Central Asia are marginal, due to the domination of maritime transport. In addition, and despite fundamental changes within Central Asian migrations since the 1980’s, this discourse overlooks international migratory flows as well as the actual dynamics of Central Asian societies and territories.

La «Ruta de la Seda» es uno de los principales conceptos utilizados por los actores políticos, y a veces también por los académicos, para describir el momento en el que los países de Asia central empezaron a formar parte de la mundialización. Sin embargo, esta idea, desarrollada en el siglo XIX por el geógrafo alemán Ferdinand von Richtofen para describir las redes comerciales tejidas entre China y Europa en la Edad Antigua y Edad Media, no se correspondió con la realidad de los intercambios de personas y mercancías realizados a nivel internacional. Los flujos que pasan por Asia central, desplazándose entre Europa y Asia, son todavía menores con respecto a la circulación mundial, ya que la vía marítima sigue siendo la principal. Por otra parte, esta idea oculta las migraciones internacionales, existiendo no obstante importantes transformaciones del sistema migratorio en la región en los últimos treinta años, que modifican las sociedades y territorios de Asia Central.

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