17 décembre 2021
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Raino Isto, « Dans la vallée des tombes temporelles : monumentalité, temporalité et histoire dans la science-fiction », ReS Futurae, ID : 10.4000/resf.10295
Les artistes modernes et contemporains qui travaillent sur la monumentalité ont parfois situé leurs œuvres dans la science-fiction. Parfois encore, des sculptures monumentales ont été étiquetées comme science-fictionnelles par le public qui voyait ces formes monumentales comme le résultat d’un passage extraterrestre ou d’un déplacement temporel. Alors que l’histoire de l’art s’est parfois intéressée à l’influence des idées science-fictionnelles sur les artistes modernes et contemporains, il n’y a toujours pas d’étude plus approfondie de la relation entre la monumentalité et la science-fiction. Considérer la manière dont les monuments eux-mêmes ont été représentés dans la littérature de science-fiction est une étape nécessaire pour mieux comprendre cette relation. Cet article étudie les représentations et les fonctions des monuments dans un certain nombre d’œuvres de science-fiction, dont La Machine à explorer le temps d’H. G Wells (1895), Les Montagnes hallucinées de H.P Lovecraft (1936), Les Chronolithes de Robert Charles Wilson (2001) et Les Menhirs de glace de Kim Stanley Robinson (1984). La manière dont les monuments apparaissent dans ces textes de science-fiction, et dans d’autres, pose un ensemble de questions sur la perception de l’inévitabilité, la forme du temps et la mutabilité de l’histoire. Ces œuvres explorent la manière dont la relation entre le passé et le futur peut être reconfigurée par le biais de découvertes de formes monumentales, qui jettent de nouveaux ponts et créent de nouvelles chronologies entre des échelles temporelles cosmiques et historiques.