Science-fiction féministe, des œuvres aux fans

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30 juin 2019

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Cet article porte sur les fandoms féminins et féministes de science-fiction entre la seconde moitié du vingtième siècle et les années 2010. Il a vocation à montrer que, bien que la SF ait souvent été considérée comme un domaine culturel à domination masculine (des auteurs aux publics, en passant par la représentation des personnages), de nombreuses lectrices et spectatrices se sont approprié le genre. J’ai tout d’abord replacé ce sujet dans une perspective historique, en expliquant que les fandoms féminins de SF ont été créés en opposition aux communautés d’écrivains et de fans hommes qui les rejetaient. En conséquence, les « fannes » ont dû organiser des activités quelque peu clandestines et produire leurs propres créations dérivées, telles que des fanzines de SF entièrement féminins. Ce faisant, elles mettent à profit le potentiel féministe spécifique à la science-fiction pour gagner en agentivité et pour diffuser des idées relatives aux droits des femmes. Dans la seconde partie de mon étude, à travers l’exemple de créations faniques inspirées par les œuvres d’Ursula K. Le Guin, Marion Zimmer Bradley et Margaret Atwood, je développe l’hypothèse selon laquelle ces productions (fanfictions, fanarts, objets divers) sont à la fois des outils d’empowerment féminin et des supports pour le militantisme féministe.

This article deals with the female and feminist science fiction fandoms from the second half of the twentieth century to the 2010’s. It aims to show that, even though SF has often been considered as a male-dominated cultural arec (from authors to audiences, and for character representations), many female readers and spectators appropriated the genre. Firstly, I put this subject into a historical perspective, by explaining that female SF fandoms were created in opposition to the male writers and fans communities which rejected them. As a consequence, the « fannes » had to organize somewhat secret activities and to produce their own derivative works, such as all-female SF fanzines. By doing so, they utilize the specific feminist potential of science fiction to gain agency and to convey some ideas relatecl to women’s right. In the second part of my study, through the example of fannish creations inspired by the books of Ursula K. Le Guin, Marion Zimmer Bradley and Margaret Atwood, I develop the hypothesis that such productions (fanfictions, fanarts, varions items) are both female empowerment and feminist activism tools.

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