30 juin 2019
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Justine Muller, « Fiction romanesque et histoire du féminisme : à propos de La Main gauche de la nuit », ReS Futurae, ID : 10.4000/resf.2361
L’expérience de pensée à laquelle se livre Ursula K. Le Guin en mettant en scène des êtres androgynes dans La Main gauche de la nuit se situe dans le prolongement des courants féministes antérieurs et annonce une série d’autres courants qui intègrent pour la majorité les idées postmodernes qui se diffusent à partir des années 60. Ce faisant, son œuvre est un reflet des interrogations et revendications qui caractérisent les différentes vagues qui traversent l’histoire du féminisme. À l’instar de toute œuvre de science-fiction, le roman de Le Guin est au carrefour de la réalité et de la fiction en ce qu’il permet une critique du présent et un renouvellement du genre tout autant qu’il anticipe certaines théories féministes qui font leur apparition dans les années 1970, 1980 et 1990.