Les nombreuses morts de la science-fiction : une polémique

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30 avril 2013

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L’un des éléments notables de la critique de SF est la répétition constante de déclarations suggérant la mort imminente du genre. De la critique universitaire aux colonnes de revue, la menace de la mort de la SF est un motif persistant. La proposition polémique de cet article est que ces récits inspirés par une peur panique ne tentent pas de retarder cette mort, mais ne désirent en fait rien d’autre. La SF se réjouit à la perspective de sa propre mort. Pour défendre cette idée, cet article se penche sur la manière dont la SF se « légitime » elle-même suivant les critères qui proviennent de l’art « élevé ». En acceptant ces critères, la SF accepte l’assimilation du générique avec le « bas », et doit donc procéder de se « tuer » elle-même dans le but d’être considérée comme une littérature légitime. Dans les trois modes de légitimation qui sont étudiés, une insistance particulière est donnée aux récits de l’histoire de la SF qui postulent une espèce de moment mythique primordial de la SF comme indifférencié du courant général de la Littérature. Dans le fait que cette perspective de mort promet un retour à cet état, le désir de la SF est de « rétablir un état antérieur ». Ceci s’avère en fait correspondre exactement à la définition que Freud attribue à la pulsion de mort. L’article propose alors de suivre la logique curieuse des détours qui constituent la pulsion de mort de la SF.

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