23 mai 2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0048-8046
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1663-4446
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
François Chazel, « La sociologie wébérienne de la domination », Revue européenne des sciences sociales, ID : 10.4000/ress.4883
La comparaison entre les deux versions de la sociologie wébérienne de la domination permet de corriger l’appréciation de Marianne Weber : il ne s’agit pas de deux parties complémentaires d’un seul ensemble. Max Weber procède, dans la seconde version ordonnée autour des types de domination légitime, à une série de clarifications conceptuelles : il réduit la domination à la relation commandement-obéissance ; il y distingue clairement patrimonialisme et patriarcalisme ; il met l’accent sur la féodalité de fief et la relation originale entre seigneur et vassal. Il poursuit cet effort de clarification sur les transformations du charisme (« quotidianisation » et « objectivation »). Ainsi l’ultime version débouche sur une épure conceptuelle et participe d’une logique de fondation. L’intérêt de la première version est tout autre : Weber y propose, à partir de catégories idéaltypiques, une esquisse du développement historique vers la modernité et des obstacles qu’il rencontre, notamment pour les dominations patrimoniale et féodale.