10 janvier 2012
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Anaïs Camus et al., « Carl Schmitt, lecteur de Tocqueville », Revue européenne des sciences sociales, ID : 10.4000/ress.785
Alexis de Tocqueville apparaît comme le symbole d’un renouveau de la pensée libérale française, tandis que Carl Schmitt est souvent considéré comme l’adversaire le plus brillant du libéralisme. Chercher à les rapprocher peut donc sembler contre-intuitif. Cependant, une étude approfondie des écrits de Schmitt montre qu’il éprouvait une véritable admiration pour l’historien français. Cet article propose de revenir sur ce qui semble constituer une interprétation apparentée du phénomène démocratique et d’une fin possible du politique. Les auteurs y défendront l’idée selon laquelle, tout en partant de questions fort divergentes, voire opposées, ces deux penseurs témoignent d’une profonde convergence problématique. Outre l’expression d’une crainte commune à l’égard de l’élargissement des frontières nationales, de l’individualisme et de la souveraineté populaire, c’est plus généralement, selon les auteurs, la portée théologico-politique de leurs pensées respectives qui justifie un tel rapprochement.