2 avril 2015
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Xavier Orgerit, « La production en justice par l’employeur des SMS reçus par ses salariés », La Revue des droits de l’homme, ID : 10.4000/revdh.1080
Par un arrêt en date du 10 février 2015, la Chambre commerciale de la Cour de cassation, après avis de la chambre sociale, a jugé que les messages écrits (”short message service” ou SMS) envoyés ou reçus par le salarié au moyen du téléphone mis à sa disposition par l’employeur pour les besoins de son travail sont présumés avoir un caractère professionnel, de telle sorte que l’employeur est en droit de les consulter en dehors de la présence de l’intéressé, sauf s’ils sont identifiés comme étant personnels. Dès lors, la production en justice des messages n’ayant pas été identifiés comme étant personnels par le salarié ne constitue pas un procédé déloyal au sens des articles 9 du code civil et 6, paragraphe 1, de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales rendant irrecevable ce mode de preuve. Ainsi, l’utilisation de tels messages par l’employeur ne peut être assimilée à l’enregistrement d’une communication téléphonique privée effectué à l’insu de l’auteur des propos.