4 février 2022
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Koffi Kouame et al., « Le Civexit ou le retrait par la Côte d’Ivoire de sa déclaration d’acceptation de la compétence de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples : un pas en avant, deux pas en arrière », La Revue des droits de l’homme, ID : 10.4000/revdh.13985
Cet article analyse les implications juridiques du retrait par la Côte d’Ivoire de sa déclaration facultative d’acceptation de la compétence de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Formulée le 19 juin 2013 au titre de l’article 34(6) du protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples portant création d’une Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, le retrait de cette déclaration est entré en vigueur le 28 avril 2021. Bien que relevant de l’exercice naturel de sa souveraineté, cet acte unilatéral de l’État ivoirien constitue un indéniable recul pour la promotion et de protection des droits de l’homme. En sus de priver les individus et les organisations non gouvernementales dotées du statut d’observateur auprès de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, d’un important moyen de recours, cette décision de l’État de Côte d’Ivoire vient malheureusement saper les progrès réalisés à l’issue de la décennie noire de son histoire socio-politique. Il s’agit d’un retrait supplémentaire, après celui du Rwanda, de la Tanzanie et du Bénin, qui fragilise davantage l’autorité de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.