La citoyenneté comme dignitas en droit romain : (dé)-classer et/ou exclure ?

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26 septembre 2022

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Clément Bur, « La citoyenneté comme dignitas en droit romain : (dé)-classer et/ou exclure ? », La Revue des droits de l’homme, ID : 10.4000/revdh.14895


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On qualifie généralement la citoyenneté romaine d’ouverte, suivant une conception binaire (citoyens/non-citoyens) qui conduit à oublier la multitude de statuts existants dans le monde romain entre le citoyen de plein droit et le non-citoyen (citoyens ingénus, citoyens affranchis, Latins Juniens, dediticii, citoyens sans suffrage). À cela s’ajoutait le classement des citoyens au sein de la hiérarchie civique selon le principe d’égalité géométrique ajustant les droits aux devoirs. Les mauvais citoyens étaient assimilés aux citoyens pauvres et dégradés dans cette hiérarchie de sorte que leurs capacités judiciaires et politiques étaient amoindries. La société romaine présentait donc un long dégradé de statuts, y compris au sein de la communauté civique. Ce classement, dont l’une des principales fonctions était de légitimer la classe dirigeante, entretenait l’idée d’une citoyenneté comme dignitas qu’il fallait mériter sous peine de se voir reléguer parmi ceux dont la participation à la vie civique était jugée dispensable.

Roman citizenship is generally described as open, following a binary conception (citizens/non-citizens) which leads one to forget the multitude of statuses existing in the Roman world between the full citizen and the non-citizen (freeborn citizens, freedmen, Latin Junians, deditians, citizens without suffrage). In addition, citizens were classified within the civic hierarchy according to the principle of geometrical equality, which adjusted rights to duties. Bad citizens were assimilated to poor citizens and degraded in this hierarchy so that their judicial and political capacities were diminished. Roman society thus presented a long gradient of status, including within the civic community. This ranking, one of whose main functions was to legitimise the ruling class, maintained the idea of citizenship as dignitas that had to be earned or else be relegated to those whose participation in civic life was deemed dispensable.

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