30 novembre 2015
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Mihaela Ailincai, « Propos introductifs », La Revue des droits de l’homme, ID : 10.4000/revdh.1535
La Cour européenne des droits de l’homme ne peut ignorer le corps humain, même s’il n’est visible ni dans le texte de la Convention ni dans ses arrêts. Elle le protège classiquement à travers la personne qui l’anime, contre les agissements non consentis d’autrui. Mais depuis quelques années, la Cour est confrontée à des revendications de libre disposition du corps, qui l’amènent à concevoir la dissociation du corps et de l’esprit. Acceptant de donner prise à certaines de ces revendications, elle a admis un principe d’autonomie personnelle, lequel englobe la possibilité de faire librement des choix concernant son propre corps. Cette possibilité comporte néanmoins des limites, même s’il n’est pas toujours facile de les déterminer avec certitude.