17 novembre 2020
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Medard Inghilterra Robin, « De la jurisprudence à la réforme réglementaire : le visa d’exploitation cinématographique à l’épreuve d’un effet ciseau », La Revue des droits de l’homme, ID : 10.4000/revdh.2069
Certes habitué aux lumières des projecteurs, le monde du cinéma a bénéficié lors des six derniers mois d’un éclairage particulier qui lui est moins familier : celui du contentieux administratif. Love, La vie d’Adèle, Antichrist, Salafistes, Bang Gang, Les huit salopards et même Cinquante nuances de Grey ont tour à tour été crédités des considérations du juge administratif afin de déterminer la légalité du visa d’exploitation qui leur avait été attribué. Alors que les visas des trois derniers longs métrages ont été épargnés en première instance, les quatre premiers ont quant à eux été évincés, en faveur d’un assouplissement pour Salafistes et au prix d’un rehaussement de l’interdiction de représentation pour Love, La vie d’Adèle et Antichrist. Une lecture croisée de ces quatre cas d’espèce n’est pas dénuée d’intérêt et permet au contraire de saisir avec davantage de poids l’opportunité de la refonte du système de classification annoncée le 29 février 2016 par la ministre de la Culture et de la Communication.