24 septembre 2018
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Camille Bourdaire-Mignot et al., « Santé et environnement : le changement des mentalités impuissant face au poids des lobbies ? », La Revue des droits de l’homme, ID : 10.4000/revdh.4738
États généraux de la bioéthique (rapport de synthèse du Comité consultatif national d’éthique) : neuvième et dernier billet *Alors que le troisième plan Santé-environnement 2015-2019 (PNSE3) touche à sa fin, le CCNE a souhaité introduire ce thème au sein des États généraux afin de penser la santé humaine par le prisme de l’environnement. Le lien entre crises écologiques et crises sanitaires est désormais établi, ce qui soulève des questions éthiques ne serait-ce que parce que « ce sont souvent les populations les plus pauvres qui subissent en premier lieu les conséquences des crises environnementales ou de l’appauvrissement des ressources naturelles ». Curieusement, ce thème n’a pas mobilisé (seulement 2 débats en région, à peine plus de 2 000 contributions sur le site web et une seule société savante auditionnée : la Fédération française de génétique humaine). Et c’est le scepticisme qui ressort des différentes contributions : si, pour l’immense majorité des participants, « les effets néfastes de certaines activités humaines sur l’environnement peuvent avoir des conséquences négatives sur la santé », le constat d’une relative impuissance face aux lobbies économiques et financiers est largement partagé et fait douter des résultats que l’on peut attendre d’une action portée par une réflexion éthique en la matière.