3 décembre 2014
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Souheil Kaddour, « La gouvernance des Droits de l’homme en Tunisie postrévolutionnaire : état des lieux, difficultés et opportunités », La Revue des droits de l’homme, ID : 10.4000/revdh.913
Signe des temps postrévolutionnaire en Tunisie, la gouvernance des Droits de l’Homme connait une période de « transition démocratique » vers un modèle plus « ouvert », plus « inclusif » et plus « participatif ». Après la Révolution du 14 janvier 2011, la société civile tunisienne s’est forgé progressivement le rôle d’un acteur incontournable dans la prise de décision et la mise en œuvre des politiques publiques relatives aux Droits de l’Homme. L’Etat, jadis omnipotent, apparaît désormais comme un « acteur parmi les autres ». Dans ce nouveau mode de gouvernance, la pluralité des acteurs étatiques est « contrebalancer » par le foisonnement des acteurs sociaux. Autres faits marquants : les institutions, les règles, les mécanismes, et les processus portant sur les Droits de l’Homme sont, de plus en plus, élaborées, décidées, légitimées, mises en œuvre et contrôlées sous l’angle de l’implication citoyenne, loin des clivages idéologiques ou politiques, à travers les techniques de l’information, de la consultation, du dialogue et de la négociation. Les tensions, les crises et les contradictions de la société tunisienne en transition, inhérentes au contexte social, économique, politique et géographique difficile, se traitent par les acteurs étatiques et sociaux dans une approche de compromis et de consensus. La légitimité révolutionnaire cède la place à la légitimité consensuelle.