7 juillet 2020
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Judicaël Elisée Tiehi, « L´exécution minimaliste de l´arrêt de la Cour africaine des droits de l´homme et des peuples dans l´affaire « Actions pour la protection des droits de l´homme (APDH) c. République de Côte d´Ivoire » : much ado about nothing ? », La Revue des droits de l’homme, ID : 10.4000/revdh.9978
Rendu le 18 novembre 2016, l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples « Actions pour la protection des droits de l’homme (APDH) c. République de Côte d’Ivoire » constitue incontestablement une innovation majeure dans le modeste paysage jurisprudentiel de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Et pourtant, l’immense espoir qu’il aura suscité, au regard de l’inédite consécration d’un cercle vertueux existant entre droits de l’homme et démocratie électorale, contraste non seulement avec le minimalisme qui aura caractérisé son exécution quatre ans plus tard mais également avec la récente décision du retrait par l’État de Côte d’Ivoire de sa déclaration reconnaissant la compétence de la Cour. Doit-on pour autant conclure que cette retentissante affaire n’aura été en réalité qu’une tempête dans un verre d’eau ? A cette question, une réponse lucide s’impose. Nonobstant ses lacunes, des leçons peuvent néanmoins en être tirées notamment quant à la nécessaire amélioration du cadre juridique de suivi et de surveillance de l’exécution des arrêts de la Cour, qui plus est, à l’aune de l’émergence d’un droit régional du contentieux électoral en Afrique.