1 avril 2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1623-6572
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2107-0385
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Fiorenza Gamba, « Faire le deuil par l’image », Revue des sciences sociales, ID : 10.4000/revss.2311
Les images ont désormais colonisé tous les espaces sociaux et privés et la visualisation est l’approche contemporaine à la vie quotidienne, mieux elle est la vie quotidienne. Dans cette perspective les images quotidiennes sont produites par des gens ordinaires qui les utilisent comme trace de leur passage et de leur identité. Ainsi, cette énorme production visuelle a atteint un haut niveau de circulation sur le web, où se sont aussi rapidement diffusées des images de deuil, à savoir des images rassemblées par des proches ou des amis, destinées à commémorer des personnes disparues. Il s’agit des idiographies rituelles, à savoir des pratiques rituelles qui expriment des émotions et des commémorations, explicitent des informations ou sollicitent des sensibilisations. YouTube, la plateforme qui recueille un nombre important de ces images de deuil, montre à la fois la puissance symbolique de ce travail visuel de deuil et sa faiblesse, sa difficulté d’interprétation.