1 avril 2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1623-6572
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2107-0385
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Suzie Guth, « Constellation, Shi’ur », Revue des sciences sociales, ID : 10.4000/revss.2927
L’analyse du salon des Weber à Heidelberg, désigné généralement par le terme de Weber Kreis sera menée selon les différents types de participants et en insistant sur le rôle de deux amis de Max Weber : Else Jaffé von Richtshoffen et Karl Jaspers. Il faut mentionner d’abord le cosmopolitisme de ce cercle dans cette petite ville universitaire allemande, la venue grâce à Marianne Weber de femmes diplômées de l’Université, celle d’étudiants dont les plus connus seront les étudiants hongrois Georgy von Lukacs et Ernst Bloch. Après la mort de Max Weber, le cercle a poursuivi ses activités jusqu’à la deuxième guerre mondiale. Il deviendra le cercle de Marianne Weber, que nous évoquerons, avec Norbert Elias, Paul Honigsheim, Wolf Lepenies ; nous mettrons l’accent sur la querelle entre Alfred Weber et Karl Mannheim, son assistant, qui fit grand bruit lors du sixième congrès de sociologie allemande à Zürich en 1928. Le salon de Marianne Weber comportait nombre d’intellectuels juifs et d’Allemands opposés au nazisme qui devront quitter l’Allemagne avant la deuxième guerre mondiale pour environ un tiers d’entre eux. La plupart se rendront aux États-Unis, et c’est là que les études weberiennes prendront leur essor grâce à des traductions et commentaires menés par ces exilés.