12 juillet 2018
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Sandra Parvu, « Le rarement dessinable », Revue des sciences sociales, ID : 10.4000/revss.363
À partir de l’observation de paysagistes français dans leur travail quotidien, cet article interroge l’actualité de la culture visuelle du projet de paysage. L’étude constituée d’entretiens et de sources visuelles fait ressortir que les paysagistes ne réservent pas le dessin de croquis à des stades spécifiques de leurs projets et remettent en question le modèle traditionnel selon lequel le dessin viendrait nécessairement avant la construction. Les études de cas abordées au cours des entretiens avec les paysagistes montrent que les projets de paysage réalisés dans le cadre d’opérations urbaines à grande échelle ne remettent pas seulement en question les contenus de la représentation, comme les théoriciens du Landscape Urbanism l’ont mis en évidence, mais aussi le statut de cette représentation. Pour mieux comprendre ce qui rend distincte cette approche, l’article met en perspective les différents modèles professionnels qui ont historiquement influencé les métiers du paysage. Il se propose de donner une visibilité à d’autres façons de concevoir le projet à grande échelle. Sans être représentatives au sein de la profession, les pratiques observées sont néanmoins significatives pour le potentiel que leurs protocoles et leurs questionnements introduisent dans la conception des transformations urbaines et territoriales.