Banques alimentaires et right to food en Suisse

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14 juin 2019

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Laurence Ossipow et al., « Banques alimentaires et right to food en Suisse », Revue des sciences sociales, ID : 10.4000/revss.3932


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La Suisse, comme d’autres pays riches, a actuellement rejoint le groupe des nations européennes et nord-américaines ayant mis en place un système de banques alimentaires à plus ou moins grande échelle pour nourrir les nombreuses personnes qui vivent dans l’insécurité alimentaire. Mais les banques alimentaires représentent-elles à long terme une solution adéquate ? Non, disent les partisan·ne·s d’un « right to food » pensant que l’aide alimentaire – en dehors des moments de crise qui justifient sa présence – permet aux gouvernements locaux, régionaux ou nationaux de poursuivre leurs politiques d’austérité et de réductions dans l’aide sociale sans vraiment se préoccuper des causes de la pauvreté. En se définissant comme des entreprises de collecte et de redistribution évitant différentes formes de gaspillage, les banques alimentaires se conforment aux valeurs notamment écologiques défendues par maintes institutions et encouragent l’engagement de la société civile plutôt que celui de l’État. En somme, les banques alimentaires permettent indirectement à l’État et à l’économie libérale de fonctionner presque sans accroc tandis que les partisan·e·s du right to food porté·e·s par un – peut-être vain – idéal de justice sociale tentent de dénoncer les risques d’un système d’aide qui s’institutionnalise.

Switzerland, like other rich countries, has joined the group of European and North American nations that have set up a system of food banks on a more or less large scale to feed people who live in food insecurity. Are food banks an appropriate long-term solution? According to the supporters of a “right to food” the answer is No, because except during times of crisis justifying its presence, food aid allows local, regional or national governments to pursue their policies of austerity and cut social assistance without really caring about the causes of poverty.By defining themselves as collection and redistribution companies that avoid different forms of waste, food banks comply with ecological and other values promoted by many institutions and encourage the involvement of civil society rather than the State. In short, food banks indirectly allow the state and the liberal economy to operate almost smoothly, while supporters of the right to food promoted by a possibly vain ideal of social justice try to denounce the risks of an increasingly institutionalized aid system.

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