12 juillet 2018
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Lola Bonnabel et al., « L’archéologie », Revue des sciences sociales, ID : 10.4000/revss.400
Si tout le monde à une idée de ce qu’est l’archéologie, il faut bien le reconnaître, tout le monde se trompe. Les archéologues eux-mêmes peinent à se mettre d’accord et certains d’entre eux – pas forcément les plus âgés – ont quelques difficultés à prendre la mesure de ses plus récentes évolutions. Une approche épistémologique de la discipline à travers ses oppositions binaires permet de mettre en valeur son caractère indiscipliné et d’en aborder le champ sémantique. L’archéologie est inter-trans-pluri-disciplinaire mais elle est aussi éclatée en de multiples spécialités parmi lesquelles l’archéologie de la mort permet d’ouvrir de nombreux champs de réflexions, d’ordre aussi bien philosophique que religieux, biologique, médical ou éthique. L’archéologie de la mort appelle peut-être encore plus la pluridisciplinarité puisqu’elle se situe à la croisée d’approches empruntant à la fois aux sciences humaines et biologiques et qu’elle amène fatalement des questionnements sociétaux voire existentiels aux accents actuels. À partir de deux exemples appartenant à des périodes archéologiques très différentes, il s’agit de montrer comment les archéo-anthropologues se nourrissent d’autres disciplines.