12 juillet 2018
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Florent Schmitt et al., « Portrait de l’ethnographe en artiste », Revue des sciences sociales, ID : 10.4000/revss.414
Les ethnographes s’inventent des vies proches de celles des artistes, organisées autour de leur activité créatrice. Ce portrait de l’ethnographe en artiste, reposant sur la comparaison et l’analogie entre le parcours de doctorants non financés et de jeunes artistes, décline l’omniprésence d’un travail créateur dont les temps et les espaces particuliers – le bureau et l’atelier, la nuit, le dimanche et les vacances – dessinent des modes de présence au travail partagés. Par ailleurs, les inégalités économiques, matérielles et sociales observables entre les créateurs ont un impact sur ces modes de présence et en conséquence sur la visibilité des créateurs et de leur travail. En parallèle, la valorisation de l’incertitude intervient alors comme le corollaire de la valorisation d’une création « libre » car non rémunérée. Enfin, face au marché de l’emploi académique et au marché de l’art, les vies que s’inventent artistes et ethnographes témoignent en définitive de relations spécifiques à la création, de la redéfinition des frontières entre l’art et la vie.