12 juillet 2018
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Jean Copans, « M. Leiris, G. Balandier face à la situation coloniale des sociétés africaines des années 1950 », Revue des sciences sociales, ID : 10.4000/revss.418
La conjoncture de relance des sciences sociales françaises après 1945 voit la sociologie et, dans une moindre mesure, l’ethnologie, prendre conscience de la situation socio-historique dans laquelle se trouvent les populations de l’empire colonial notamment en Afrique noire. Cet intérêt se décline à la fois par des réflexions conceptuelles portant sur le cadre réel d’observation et d’analyse des tribus ou ethnies, c’est-à-dire « la situation coloniale » pour reprendre la notion forgée par Georges Balandier en 1951, d’une part et des engagements plus politiques ou moraux dénonçant (ou non) la situation de dépendance politique et d’exploitation économique dont ces populations sont victimes de l’autre, comme chez Michel Leiris dans une conférence publiée cette même année-là. L’auteur décrit les différences d’approche de la société coloniale entre ces deux chercheurs et évoque d’autres sociologues et ethnologues de la même époque des années 1950 comme Paul Mercier, Roger Bastide ou encore Pierre Bourdieu qui s’efforcent d’articuler enquête de terrain, critique de l’ethnologie traditionaliste an-historique plus ou moins poussée et revalorisation de l’autonomie socio-historique des populations en mobilisation pacifique ou violent pour les indépendances nationales en germe.