4 juin 2020
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Étienne Quinn, « Tourisme chamanique et quête de soi », Revue des sciences sociales, ID : 10.4000/revss.5271
Cet article est né d’un terrain ethnographique ayant eu cours au printemps 2018 au sein d’un « centre chamanique » andalou (Espagne). Des « touristes chamaniques » s’y retrouvent dans l’objectif de se retirer d’un environnement urbain jugé superficiel. L’ayahuasca, breuvage psychotrope associé aux « sociétés chamaniques » d’Amazonie, joue un rôle décisif dans une telle démarche. Si le touriste chamanique met en avant la volonté de se « trouver lui-même », nous verrons que sa « quête de soi » est un processus de reconstruction de soi. Le voyage est ici un concept clé. En consommant de l’ayahuasca, le touriste perd ses repères ordinaires pour se retrouver dans un monde où règne l’incertitude, le mystérieux et l’inconnu. La thèse défendue avance que c’est précisément depuis cet espace que le touriste a la capacité de repenser son rapport au monde et à lui-même. Les pages qui suivent permettront d’illustrer et de questionner ce phénomène social à partir d’un cas concret qui servira de point de départ aux analyses proposées.