16 juillet 2022
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Emir Mahieddin, « Vérité révélée, vérité cachée », Revue des sciences sociales, ID : 10.4000/revss.7818
À partir d’une enquête ethnographique au long cours, menée entre 2008 et 2020 dans des congrégations pentecôtistes suédophones, hispanophones et arabophones de Finlande et de Suède, cet article propose d’interroger la notion de « vérité » véhiculée par ces mouvements, notamment sous l’angle de la dialectique du visible et du caché que l’on voit s’y déployer de différentes manières, se déclinant dans les questions de la confiance, de la sincérité de la conversion, de l’authenticité de la foi ou de la véracité de ce qui se donne à voir, que ce soit dans les aspects moraux ou liturgiques de l’activité religieuse. L’auteur suggère qu’en diagnostiquant l’imposture réelle ou supposée du converti « intéressé » ou « hypocrite », en dénonçant le formalisme rituel excessif des autres Églises ou en mettant en garde contre le visualisme irraisonné du monde séculier, les pentecôtistes construisent du faux pour produire du vrai.