16 décembre 2016
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Constance Bantman, « Du lib-labism à la grande fièvre ouvrière (1880-1914) : les trade unions entre libéralisme, travaillisme et action directe », Revue française de civilisation britannique, ID : 10.4000/rfcb.1136
Cet article explore les liens entre les deux versants de la grande mutation des syndicats britannique entre la fin des années 1870 et la veille de la Grande Guerre. Leur recrutement et leurs méthodes de lutte se transforment : le syndicalisme élitiste et cloisonné des années 1850-1870, principalement lié au libéralisme politique, cède le pas à un « nouvel unionisme » plus militant, partiellement ouvert aux ouvriers non qualifiés issus de la deuxième révolution industrielle, et encadré par la jeune génération socialiste. Ce processus est mené à son terme avec la « grande fièvre ouvrière » de 1910-14 qui voit l’avènement d’un syndicalisme de masse. Parallèlement, les relations entre les syndicats et la politique parlementaire sont redéfinies, avec la prise de conscience accrue de la nécessité d’une représentation travailliste indépendante, qui aboutit à la formation du Parti travailliste. Les grandes étapes de cette double marche vers la démocratisation sont retracées.