1 mai 2017
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Aude de Mézerac-Zanetti, « A Reappraisal of Liturgical Continuity in the Mid-Sixteenth Century: Henrician Innovations and the First Books of Common Prayer », Revue française de civilisation britannique, ID : 10.4000/rfcb.1218
Les sources du Book of Common Prayer sont nombreuses et ont été largement étudiées par historiens et liturgistes: Thomas Cranmer, principal auteur de la version de 1549 a, en effet, trouvé son inspiration dans les Ecritures, le rite de Salisbury (Sarum) et les diverses traditions liturgiques dont il avait une fine connaissance. Mais les expérimentations liturgiques qui eurent cours sous le règne d’Henri VIII, à la suite du schisme de 1534, ont également influencé la composition de certains passages de la nouvelle liturgie. Le régime d’Henri VIII a exploité la liturgie comme moyen de communication pour faire connaître la suprématie royale. Le clergé a servi de courroie de transmission et promptement mis en œuvre cette nouvelle ecclésiologie Or certaines de ces nouvelles prières, comme les oraisons pour le roi et les nouvelles prières d’intercession, composées afin d’introduire la suprématie royale dans la prière de l’Eglise sont ensuite introduites dans les deux éditions successives du Book of Common Prayer. Enfin, plus largement, les effets des expérimentations liturgiques des dix dernières années du règne d’Henri VIII peuvent contribuer à éclairer une des questions historiographiques les plus fondamentales de l’étude du début de la Réforme en Angleterre : pourquoi et comment cette révolution liturgique fut-elle si aisément acceptée dans le royaume ? La conception de la liturgie comme un dépôt de la foi avait été érodée par la tolérance de pratiques hétérodoxes et par la remise en question par le régime lui-même de cette source dogmatique.