6 juillet 2017
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0248-9015
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2429-4373
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Richard Davis, « The British Peace Movement in the Interwar Years », Revue française de civilisation britannique, ID : 10.4000/rfcb.1415
Les sentiments pacifistes, dans le sens plus général du terme, furent largement partagés dans la société britannique de l’entre-deux-guerres, même par une partie des décideurs pour qui l’idée d’entrer dans une nouvelle guerre mondiale était vue avec horreur. Cette approche était en accord avec les calculs les plus élémentaires selon lesquels la Grande-Bretagne n’avait rien à gagner et tout à perdre si une telle guerre arrivait. Ces sentiments se sont exprimés à travers différents mouvements pacifistes fondés sur les idéologies socialiste, humaniste ou chrétienne. Bien que tous partageaient la même vision du monde et une opposition à la guerre, les différents mouvements furent fondamentalement divisés dans leurs approches. D’un côté les pacifistes les plus radicaux restèrent opposés à l’utilisation de la force militaire, même en cas de menace directe, alors que les plus modérés acceptèrent qu’en cas extrême le recours à la guerre pouvait être justifié. La montée des tensions internationales dans les années 1930 accentua ces divisions et les oppositions.A certains moments, comme par exemple lors de la guerre italo-éthiopienne, les mouvements pacifistes ont su mobilisé un grand nombre de personnes ce qui les a permis d’avoir une influence directe sur la politique menée par le gouvernement et la diplomatie britannique. Cependant l’opposition à la guerre qu’exprima les plus grands mouvements pacifistes comme la League of Nations Union ou la Peace Pledge Union fut partagée par la plupart des décideurs. Par contre, l’opposition à la guerre en tout circonstance défendu par les plus radicaux des pacifistes, tout comme leur rejet d’une politique de réarmement ou de sécurité collective à travers la Société des nations, fut rejetée sans hésitation par les décideurs. Au moment où la guerre s’est déclenchée à nouveau en 1939, le mouvement pacifiste, toute tendance confondue, avait perdu son dynamisme et la plupart de ses soutiens dans le pays.