6 juillet 2017
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Géraldine Gadbin-George, « De l'engagement volontaire au bénévolat contraint : les épreuves et tribulations des solicitors en Angleterre et au pays de Galles du xixe au xxie siècles », Revue française de civilisation britannique, ID : 10.4000/rfcb.1540
Le bénévolat fait partie de la culture britannique, et de la déontologie des avocats/notaires. À la fin du xixe siècle, les professions du droit et le secteur caritatif s'engagent ensemble pour améliorer l'accès au droit des pauvres, avec la bénédiction de l’État. À la fin de la seconde guerre mondiale, l'État-providence est mis en place et l'aide juridique est créée. Pour un temps, l’État tente de pourvoir aux besoins de tous. Mais une période économique chaotique s'ouvre. Au contraire des pauvres, les classes moyennes se retrouvent exclues du bénéfice de l'aide juridique et les avocats/notaires viennent volontairement à leur secours. La réduction de la place de l'État-providence depuis les années Thatcher ainsi que les politiques gouvernementales anti-corporatistes et d'austérité changent rapidement la relation que l’État a eue jusque-là avec les professions du droit. En cherchant des moyens de contraindre la profession d'avocat/notaire à travailler gratuitement, l’État rompt son contrat social avec eux.