Approche iconoclaste d’Enoch Powell au ministère de la Santé (1960-1963) : entre liberté économique et puissance étatique ?

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30 août 2019

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Stéphane Porion, « Approche iconoclaste d’Enoch Powell au ministère de la Santé (1960-1963) : entre liberté économique et puissance étatique ? », Revue française de civilisation britannique, ID : 10.4000/rfcb.4373


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Enoch Powell fut nommé ministre de la Santé en juillet 1960 par Harold Macmillan, puis élevé au rang de ministre du Cabinet en 1962. Calcul politique de la part du Premier ministre, qui ne portait pas Powell dans son cœur, visant à la fois à l’empêcher de critiquer le gouvernement avec son credo libéral pendant les années de la mise en œuvre de la Middle Way et à le mettre en difficulté à la tête d’un ministère assez dispendieux. Powell tenta d’imprimer sa marque et de rompre avec les politiques de ses prédécesseurs : il s’agissait pour lui de rationaliser les dépenses de son ministère, tout en suivant un objectif de modernisation et d’humanisation du NHS par le biais de la mise en place d’un plan ambitieux de construction de nouveaux hôpitaux. Powell était convaincu que le NHS pouvait être modernisé et défendit une vision publique de ce dernier tout en encourageant les canaux privés. Cet article a pour objectif d’analyser l’approche iconoclaste de Powell en s’appuyant sur les archives nationales de Londres et celles de Powell détenues à Cambridge. Afin de compléter les analyses historiographiques, l’étude se penchera sur trois points (gestion powellienne des questions du coût des médicaments, de la publicité sur le tabac et de la fluoration de l’eau) afin de démontrer comment Powell dut gérer un autre dilemme que celui d’humaniser et rationnaliser en même temps le NHS : jusqu’à quel point était-il possible de défendre les idées de liberté et de choix dans un système public de santé où la puissance étatique était force motrice ?

Enoch Powell was appointed Minister of Health by Harold Macmillan in July 1960, before being promoted to the position of Cabinet Minister in 1962. This was seen as a political manoeuvre from a Prime Minister who was hardly well disposed towards Powell. He thus planned to both prevent him from attacking the government with his free market beliefs in the years of the implementation of the Middle Way and put him in a difficult position at the head of a costly department. Powell attempted to leave his mark on it and break with his predecessors’ policies: he intended to streamline NHS spending, while at the same time modernising and humanising the NHS through the introduction of an ambitious Hospital Plan. Powell was convinced that the NHS could be modernised. He believed that the latter should remain in the public domain but at the same time supported private health investment. This paper analyses Powell’s iconoclastic approach by using primary sources from Kew’s national archives and the Powell Papers from Cambridge. In order to enhance historiographical debates, the analysis will focus on three particular points: Powell’s handling of the cost of drugs, cigarette advertising and the fluoridation of water. These issues reveal an additional dilemma that Powell had to face: to what extent could freedom of choice be introduced into a public health service in which the State was the main driver?

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