7 mai 2016
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Suzy Halimi, « La minorité irlandaise à Londres au XVIIIe siècle », Revue française de civilisation britannique, ID : 10.4000/rfcb.670
Au XVIIIe siècle, Londres, qui connaît une forte mortalité, maintient son équilibre démographique grâce à son flux d’immigrants : provinciaux venant d’autres régions du royaume, étrangers comme les Irlandais chassés de leurs campagnes par la pauvreté ; Juifs fuyant les persécutions dont ils sont victimes sur le Continent.La communauté irlandaise de Londres se compose d’éléments variés : artistes et hommes de lettres espérant trouver le succès dans la capitale ; ouvriers dans les industries textiles, celles du bâtiment et les chantiers navals ; saisonniers agricoles qui arrivent au moment des moissons, et qui ne retournent pas toujours chez eux, la saison terminée, pauvres vivant de petits boulots, délinquants en quête de proies ou d’anonymat dans la grande ville. La société d’accueil ne réserve pas de traitement spécial aux artistes ; elle est heureuse d’accueillir les ouvriers, main-d’œuvre nécessaire au développement de son économie. Elle est beaucoup plus hostile à l’égard des pauvres, des délinquants, qui lui posent un triple problème : problème de santé et de sécurité publiques ; poids de plus en plus lourd pour les autorités locales chargées d’entretenir les pauvres de la paroisse ; et toujours le ressentiment contre ceux qu’on rejette comme papistes par tradition.