Le Miroir obscur du salut : perception et assurance de l’élection dans le puritanisme anglais

Fiche du document

Date

17 janvier 2023

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0248-9015

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2429-4373

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Cyril Selzner, « Le Miroir obscur du salut : perception et assurance de l’élection dans le puritanisme anglais », Revue française de civilisation britannique, ID : 10.4000/rfcb.9845


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

La question de la visibilité et de la lisibilité du salut (le sien propre, celui d’autrui), couplée à celle de la fiabilité même de ces perceptions, permet d’explorer et d’analyser certains aspects importants et d’une certaine manière contradictoires du piétisme puritain, celui qui se déploie dans la practical divinity et la pastorale des puritan divines anglais de la fin du xvie siècle et de la première moitié du xviie siècle. Le cadre dogmatique prédestinarien hérité de la Réforme rend en effet possible une transformation de la problématique du salut en un problème de perception qui dramatise le souci des marques ou des signes de l’état électif, avec des conséquences distinctes voire opposées selon que les puritains se penchent sur l’assurance de leur propre salut ou sur celui de leurs prochains. À travers l’exploration de trois ouvrages influents en leur temps publiés par Arthur Dent, Joseph Bentham et Thomas Goodwin, cet article propose une analyse des modalités et des implications concrètes (pour soi, pour autrui) de la réponse des puritains à cette question simple en apparence : être sauvé ou damné, cela peut-il se (sa)voir ?

The question of knowing whether one’s own or another person’s soteriological status (saved or damned) can be perceived, seen or felt, and whether such perceptions can be trusted sheds light on a number of major issues in puritan pietism and practical divinity of the type developed by puritan divines from the late 1580s onwards and particularly during the first half of the seventeenth century. Turning the salvation problem into an issue of perception was of course made possible by the predestination dogma inherited from the Reformation, which could promote in turn the search for reliable marks or signs of election, with paradoxically opposite consequences for some puritans, depending on whether the focus was on oneself or others. This paper explores this issue through the analysis of three influential works published by Arthur Dent, Joseph Bentham and Thomas Goodwin, and their answer to this deceptively simple question: can we truly perceive whether someone is saved or damned?

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en