11 mars 2021
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Alexandra Boccarossa et al., « Observer et comparer les points d’eau fréquentés en milieu villageois : vers une meilleure compréhension des mécanismes de transmission de la maladie de l’ulcère de Buruli au sud-est du Bénin », Revue francophone sur la santé et les territoires, ID : 10.4000/rfst.535
L’ulcère de Buruli est l’une des 17 maladies tropicales négligées dans le monde. Elle est causée par la bactérie Mycobacterium ulcerans et se manifeste par des lésions cutanées nécrosantes pouvant atteindre l’os. Les zones rurales de l’Afrique occidentale et centrale ayant peu ou pas accès à des infrastructures d’assainissement et d’eau potable sont encore aujourd’hui les régions les plus touchées par la maladie. Le diagnostic précoce associé à un traitement antibiotique et à une prise en charge adaptée des plaies permettent aujourd’hui de contrôler l’infection et d’éviter des séquelles permanentes telles que des amputations ou des rétractions invalidantes d’un ou plusieurs membres. Mais, cette prise en charge des malades est souvent difficile dans les zones endémiques où sévit la maladie. Par conséquent, il importe d’élaborer des stratégies de prévention adaptées et efficaces. Celles-ci passent par la caractérisation de l'environnement aquatique dans lequel M. ulcerans a tendance à se développer. À ce jour, seules les eaux libres de surface stagnantes ou qui s’écoulent lentement ont été identifiées comme un environnement aquatique favorable au développement et à la reproduction de la bactérie. Dès lors, nous proposons un travail d’observation et de caractérisation des points d’eau naturels utilisés par les villageois pour des usages domestiques, récréatifs ou professionnels. Cette étude propose d’étudier l’effet de différentes sources d’eau non-protégées sur l’incidence de l’ulcère de Buruli dans deux départements situés au sud-est du Bénin.