2 décembre 2019
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Jan T. Schlosser, « Kaffeehausliteraten und Exilliteratur im Kontext von Marc Augés Pariser Bistro: Kracauer, Roth und Kesten », Recherches germaniques, ID : 10.4000/rg.2165
Le café ou Kaffeehaus est au cœur de l’affirmation de soi exprimée par Siegfried Kracauer, Joseph Roth et Hermann Kesten vis-à-vis de la modernité. Chez Kesten et dans le texte de Roth Im Bistro nach Mitternacht, les deux auteurs se mettent en scène en tant qu’écrivains de café littéraire. Le café y devient un refuge de la littérature d’exil. Les trois autres textes de Roth et l’œuvre de Kracauer brisent néanmoins le mythe de la Kaffeehausliteratur qu’entretient Marc Augé dans son Éloge du bistrot parisien. Le café n’est plus le symbole positif de la joie de vivre. Le désenchantement vis-à-vis des espaces urbains et des cafés, lieux marqués par l’uniformité, l’anonymat et l’absence d’histoire, constitue le fil rouge des textes de Roth et de Kracauer. Le café fait certes partie de la ville moderne mais il n’est plus ce lieu familier, à soi, ou le refuge qu’il a pu être pour les écrivains. Dans les textes analysés, l’image du café/bistrot est plus négative que chez Augé.