5 février 2019
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Marko Pajević, « Zurückgeworfensein », Recherches germaniques, ID : 10.4000/rg.331
À travers l’œuvre de W. G. Sebald (1944-2001), cet article examine le rôle particulier de la maladie dans et pour la littérature, mais aussi celui de la maladie en tant que possibilité. Il pose la question de savoir ce que la maladie nous apprend tant sur la condition humaine que sur l’expérience historique et interroge en corollaire les voies suivies par la littérature pour l’aborder. Dans son œuvre critique et littéraire, Sebald thématise toujours l’expérience traumatique qui mène à la maladie, processus qui offre un sursis dans le meilleur des cas, mais qui ne saurait constituer une échappatoire. L’oubli et le refoulement mènent tous deux à la destruction. Cependant, comme pour Kafka, le souvenir destructeur est également raffinement et constitue ainsi le noyau de la beauté et de l’art. Celui-ci permet également de vivre et même d’enrichir la vie.