5 février 2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0399-1989
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2649-860X
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Françoise Willmann, « Lasswitz, Zauner, Jeschke : retours à la case départ », Recherches germaniques, ID : 10.4000/rg.356
Dans ses contes et romans, Lasswitz explore les possibilités de la science et des techniques pour le progrès culturel de l’humanité. Ses expériences de pensée transgressent l’espace et le temps : elles se situent sur Mars, ou en l’an 3877, ou, dans la direction opposée, au crétacé. C’est le cas dans le conte Homchen, qui fait assister le lecteur aux premiers frémissements de l’humanité. Homchen n’est encore qu’un petit mammifère qui contraste avec les dinosaures carnivores et autres prédateurs, ou avec les animaux craintifs et obtus qui l’entourent, mais il annonce un être bon et intelligent dont on devine que ce sera l’être humain. L’attente promet d’être longue, il est vrai, mais on ne doute pas qu’elle aboutira. Mais qu’en est-il de tant d’optimisme, un siècle plus tard ? Nombre de romans distingués par le Prix Kurd-Lasswitz ont, eux aussi, recours au voyage dans le passé pour s’interroger sur l’homme et son avenir. On confrontera ici à quelques thèmes lasswitziens les deux premiers romans primés, Georg Zauner, Die Enkel der Raketenbauer (1980), et Wolfgang Jeschke, Der letzte Tag der Schöpfung (1981).