Vécu et perception de la frontière entre la RDA et la RFA

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19 novembre 2010

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Heidi Armbruster et al., « Vécu et perception de la frontière entre la RDA et la RFA », Revue géographique de l’Est, ID : 10.4000/rge.2213


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Cet article est basé sur un projet de recherche concernant les identités frontalières le long de l’ancienne frontière intérieure allemande, dans la région de Haute Franconie/ Thuringe et a pour objet la collecte de témoignages. Il éclaire trois périodes de fonctionnement de la frontière qui caractérisent en même temps trois phases d’une mentalité frontalière en évolution : la fin des années cinquante au cours desquelles les habitants de la frontière s’habituent lentement à la rupture de leur espace ; les années soixante au cours desquelles la guerre froide définit le statu-quo et par là même la délimitation mentale des deux côtés ; et enfin la période 1989-1990 qui certes efface la frontière, mais ne produit pas de nouvelle solidarité. L’article discute de la façon dont ces périodes sont évoquées et représentées dans les témoignages. On étudie en particulier la signification de ce qui relie presque charnellement l’individu à une région. En effet, la frontière a d’abord été vécue comme une barrière physique insurmontable coupant une région autrefois unifiée et a changé la vie des gens d’une manière souvent dramatique. Mais la région frontalière a aussi toujours été à la fois un espace tangible aux contours bien délimités et une carte mentale, produit des représentations et des expériences individuelles. En observant la signification de la région frontalière dans les récits des gens, on étudie la relation entre l’espace physique et culturel et on montre dans quelle mesure le vécu de la transformation historique est relaté comme faisant partie de la connaissance de la région.

This chapter is based on our study of Border identities on the former German-German border in the region of northern Bavaria/southern Thuringia. It discusses narratives about three historical phases of border definition: The late 1950s which saw a gradual coming to terms with division on both sides; the 1960s onwards where the Cold War confirmed the status quo for people on either side, and the period after 1989/90, which led to a dissolution of the sociopolitical division with the fall of the wall, but without necessarily creating a new sense of togetherness. We explore the significance of landscape and embodied knowledge in our data. Evidently, the border we are concerned with was a virtually unsurmountable physical construct which cut through a once unified cultural region and changed people’s lives in often dramatic ways. The border landscape was always both: an item of tangible geography and a cultural and cognitive map, both shaping and constraining people’s experiences and personal histories. By looking at the significance of the border landscape in people’s narratives we investigate the relationship between the physical and the cultural, and elucidate in how far the experience of historical transformation is narrated as embodied spatial knowledge.

Dieser Artikel beruht auf einem Forschungsprojekt über Grenzidentitäten an der ehemaligen deutsch-deutschen Grenze im Raum Oberfranken / Thüringen und hat Interviewnarrationen zum Gegenstand. Er beleuchtet drei Phasen der Grenzziehung, die zugleich drei Phasen einer sich verändernden Grenzmentalität kennzeichnen: Die späten 50iger Jahre, in der GrenzbewohnerInnen sich langsam an die Tatsache eines durchschnittenen Lebensraumes gewöhnen; die 60iger Jahre, in der der kalte Krieg den statu-quo und damit die mentale Abgrenzung beider Seiten definiert, und schliesslich die Periode nach 1989-90, die zwar die Grenze aufhebt aber keine neue Solidarität erzeugt. Der Artikel diskutiert wie diese Phasen in den Interviewdaten erinnert und repräsentiert werden. Aspekte von Landschaft und Verkörperlichung spielen dabei eine besondere Rolle, da die Grenze immer beides war: eine undurchdringbare physische Mauer und eine soziokulturelle und kognitive Tangente. Der Artikel zeigt, wie das Ineinanderverwobensein der physischen und soziokulturellen Dimension von Landschaft Selbstverständnis und historische Erfahrung der Grenzbevölkerung geformt hat.

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