Les firmes : nouveaux acteurs de GéCoPolitique ?

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11 octobre 2013

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Chalom Schirman, « Les firmes : nouveaux acteurs de GéCoPolitique ? », Revue géographique de l’Est, ID : 10.4000/rge.2906


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Au cours de la nouvelle phase de globalisation/mondialisation, il a été fait grand cas de l’apparition de nouveaux acteurs géopolitiques - non étatiques -  et du renforcement de leur pouvoir. Ces nouveaux acteurs, au premier rang desquels on trouverait des organisations internationales et des entreprises dites « globales », seraient responsables d’un bouleversement des rapports de force internationaux La première partie de cet article présente d’abord le modèle GéCoPolitique (GCP) pour prendre mieux en compte à la fois les trois sources (leviers) traditionnels du pouvoir géopolitique. Et également intégrer les nouveaux acteurs non étatiques apparus lors de la dernière phase de globalisation/mondialisation ainsi que les différents types d’interactions entre acteurs étatiques et non étatiques. Nous définissons ces trois leviers de la manière suivante : Géopolitique ou la capacité d’une entité politiquement organisée d’assurer la sécurité de son territoire et de sa population et d’utiliser sa base territoriale pour étendre son pouvoir politique à l’extérieur de ses frontières dans le but de défendre et de promouvoir ses intérêts  par des moyens politiques et militaires (coercitifs) Géoéconomiques : l’initiative, l’action et la capacité d’un Etat ou de tout autre acteur de la scène internationale pour défendre et promouvoir, à partir d’une base territoriale définie, ses intérêts économiques, financiers, commerciaux, technologiques par des moyens de pression, d’influence  et d’action économiques. Idéologiques et culturels : l’influence d’un Etat ou d’autres acteurs internationaux sur la définition et l’acceptation par d’autres Etats/acteurs de normes, standards, valeurs, lois, règles et systèmes de régulation dans tous les domaines de l’activité humaine. Dans la deuxième partie de l’article on s’interroge ensuite sur le pouvoir réel des « nouveaux acteurs ». On examine le degré d’autonomie réelle des acteurs non étatiques vis-à-vis des Etats. On observe en particulier que les Organisations Internationales (tels le FMI, l’ONU ou l’OMS) sont toutes étroitement dépendantes de la volonté, des choix et des décisions politiques des Etats-membres qui les constituent, les ont créées et les contrôlent. Le pouvoir GCP supposé de ces Organisations (internationales ou supranationales comme la Commission Européenne) reste donc très limité et encadré par les acteurs GCP traditionnels, à savoir: les Etats. Quant aux « firmes transnationales », à l’instar d’autres auteurs au cours des 20 dernières années, nous montrons que les entreprises opérant sur le « marché global » sont dépendantes du soutien (ou de son retrait) de l’Etat dont elles sont les « citoyennes » ou « hôtes » et, en fin de compte, sur l’arène GCP, leur sécurité (succès) ne peut être assurée que par les Etats dont elles sont les ressortissantes. De nombreux exemples et illustrations de cette dépendance sont cités dans l’article et une ébauche de programme de recherche sur ce sujet est présentée. En conclusion, tout annonce de la mort de l’Etat, de la souveraineté, des territoires ou des frontières semble bien prématurée et le discours sur la suprématie du pouvoir des « marchés » ou des firmes globales semble, lui, être infondé. Au contraire, le dernier avatar de la globalisation/mondialisation est caractérisé par l’utilisation accrue, même par les Etats souverains, d’instruments géo-économiques principalement pour pousser leurs propres intérêts GCP et en faire bénéficier leurs « champions nationaux ».

In this article, I first present a GeCoPolitical (GCP) model based on a new approach to traditional geopolitics that takes into account the three sources (levers) of geopolitical power, the new non-State actors that emerged in the latest phase of globalization and different types of interactions between States and non-State actors: Geopolitical or the capacity of a politically organized entity to assure the security of its territory and its population and to use its territorial base to expand its political power outside of its boundaries in order to defend and promote its interests by political and military means. Geoeconomic: the initiative, the action and the capacity of a State or any other actor on the international arena to defend and promote from a territorial base its economic, financial, commercial, technological interests by economic means. Ideological and cultural: the influence of a State or other international actors over the definition and the acceptance by other States/actors of norms, standards, values, laws, rules and regulatory systems in all realms of human action. With the new phase of globalization new actors in GeCoPolitics (among them supranational organizations and “global firms”) are said to be competing more and more successfully with States and use one or more of these levers. The article then questions the extent of the validity of this assertion. It first checks the degree of autonomy of non-State actors from States. It is pointed out that International Economic and/or Political Organizations (UN, IMF, WTO, etc) are always dependent on the political will and decision making system of the States that constitute their membership. Thus the GCP power of these supposed new actors is limited by the GCP power of States (traditionally, the sole actors in GCP). As for the “borderless global firm”, following many authors in the past 20 years we show that corporations that operate in the global market are dependent on the support (or its withdrawal) of the State of which they are  “citizens” or “guests”. Ultimately, on the GCP arena, their security (welfare, success) can be assured only by the State on which they depend. Many examples and illustrations of this reality are provided and the draft of an agenda for further research on this issue is proposed. Thus any argument about the death of State sovereignty (or the powerlessness of the State) at the hands of global firms seems baseless. On the contrary, what happened in the latest phase of globalization is the use of geoeconomic instruments mostly by States for their own GCP interests and also for the benefit of their “national” firms.

In dem vorliegenden Artikel präsentieren wir zunächst ein GeCoPolitisches (GCP) Modell, basierend auf einem neuen Ansatz in der traditionellen Geopolitik, welches die drei Quellen (Hebel) der geopolitischen Macht berücksichtigt sowie die Rolle und den Platz von geoökonomischen Instrumenten betont. Ferner liefern wir eine Übersicht über die, der jüngsten Globalisierungsphase entsprungenen, neuen nichtstaatlichen Akteure sowie verschiedene Interaktionstypen zwischen staatlichen und nichtstaatlichen Akteuren: In der Tat wird behauptet, dass in der neuen Phase der Globalisierung, neue Akteure in der GeCopolitik immer erfolgreicher mit Staaten konkurrieren und einen oder mehrere dieser Hebel, darunter übernationale Organisationen und “globale Firmen”, benutzen. Der Artikel stellt im Folgenden die Gültigkeit dieser Behauptung in Frage. Zunächst wird das Ausmaß der Autonomie der nichtstaatlichen Akteure von Staaten überprüft. Es wird aufgezeigt, dass Internationale Wirtschaftliche und/oder Politische Organisationen (UNO, IMF, WTO etc.) immer vom politischen Willen und dem entscheidungstreffenden System der jeweiligen Mitgliedsstaaten abhängig sind. Somit wird die GCP-Macht der vermeintlichen neuen Akteure durch die GCP-Macht der Staaten (traditionellerweise die einzigen Akteure in der GCP) eingeschränkt. Bezüglich der “grenzenlosen globalen Firma”, schließen wir uns der Folgerung zahlreicher  Autoren der letzten 20 Jahre an, die demonstrierten, dass ein solches “Tier” nicht existiert: eine Firma ist immer in einem Territorium ansässig und abhängig von dem Staat, der dieses Territorium kontrolliert. Unternehmen, die auf dem Weltmarkt agieren sind auf die Unterstützung ihres Heimat- bzw. Gaststaates angewiesen und ihre Sicherheit (Wohlergehen, Erfolg) in der GCP-Arena kann in letzter Instanz nur durch den Staat, von dem sie abhängig sind, gewährleistet werden. Es werden zahlreiche Beispiele und Illustrationen dieser Realität aufgeführt und der Entwurf einer Agenda zur weiterführenden Forschung zu diesem Thema vorgeschlagen. Akteure, GCP-Modell, GeCoPolitik, Geowirtschaft, Geopolitik, Globalisierung, internationale Firmen, Macht, Sicherheit, Souveränität, Staaten, übernational, Organisationen, Territorium

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