Le risque de feux de brousse sur la Grande Terre de Nouvelle-Calédonie : l’Homme responsable, mais pas coupable

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21 septembre 2013

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Pascal Dumas et al., « Le risque de feux de brousse sur la Grande Terre de Nouvelle-Calédonie : l’Homme responsable, mais pas coupable », Revue géographique de l’Est, ID : 10.4000/rge.4598


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Depuis des années en Nouvelle-Calédonie, les feux anthropiques croissent en nombre, fréquence et étendue, menaçant la conservation des écosystèmes et devenant un danger pour les populations. Les estimations montrent que les feux de forêt et de brousse dévastent en moyenne chaque année de 20 000 à 50 000 ha soit près de 3 % de la superficie totale de l’archipel. Au delà de la perte de biodiversité, il en résulte le cortège des risques d’impacts indirects des incendies : assèchement des cours d’eau en saison sèche, appauvrissement des sols, accélération du processus de désertification, aggravation du ruissellement, augmentation de l’érosion des sols, phénomènes d’hypersédimentation, étouffement des récifs coralliens, etc., autant de maux qui affectent directement les populations locales et leur milieu de vie dont une grande partie se nourrit des produits d’une agriculture vivrière traditionnelle et ou d’une pêche artisanale. Cependant malgré les enjeux liés à la gestion de ce risque majeur, l’une des constatations que nous pouvons faire, au-delà du manque de moyens humains et techniques de lutte, est une connaissance fragmentaire sur la répartition et les causes des incendies en Nouvelle-Calédonie. Cette communication, présentant quelques résultats du programme ANR INC (Incendies et biodiversité des écosystèmes en Nouvelle-Calédonie), aura comme objectifs d’analyser la distribution spatiale de l’occurrence des feux détectés par les satellites MODIS. Ces informations seront croisées au travers d’un SIG à des indicateurs spatialisés de type statuts fonciers (terrains coutumiers/privé) socio-économiques (taux de chômage, niveau scolaire, origine ethnique..) afin d’identifier des facteurs corrélés aux départs d'incendies. Dans un deuxième temps, l’étude de la perception de ce risque chez les populations Kanak nous permettra de mettre en évidence les causes principales des feux de brousse non maîtrisés.

In New Caledonia, for many years, anthropogenic fires have been increasing in number, frequency and extent, posing a threat to the conservation of ecosystems and a danger to human populations. Estimates show that forest fires and bushfires devastate an average of 20,000 to 50,000 ha a year, which represents about 3% of the total surface area of the archipelago. Above and beyond biodiversity loss, fires can cause a range of indirect negative impacts (dried-up watercourses in the dry season, soil depletion, accelerated desertification, increased run-off and soil erosion, hypersedimentation phenomena, smothering of coral reefs etc.), which directly affect the environment and local populations, many of whom rely on subsistence farming and/or small-scale fishing. However, despite the challenges associated with managing this major risk, it is clear that, in addition to the shortage of human and technical fire-fighting resources, the knowledge about the distribution and causes of fires in New Caledonia is fragmentary. This paper describes some of the results of the research project (Fires and ecosystem biodiversity in New Caledonia) and aims to analyse the spatial distribution of fires detected by the MODIS satellites. This information will be cross-referenced in a GIS with spatial indicators highlighting both land tenure (customary/private land) and socio-economic status (unemployment rates, educational attainment, ethnicity etc.) in order to identify factors relating to outbreaks of fire. Second, studying the perception of risk among the Kanak populations will allow us to highlight the main causes of uncontrolled bushfires.

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