2 juillet 2014
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Géraldine Djament-Tran, « Patrimoine urbain, lieux de mémoire et fonctions de capitale à Berlin, de l’Unité allemande à la réunification », Revue géographique de l’Est, ID : 10.4000/rge.5034
Au service du processus de construction nationale, la patrimonialisation et les capitales entretiennent un rapport dialectique, complexifié à Berlin par de fréquents changements de statut politique, mais surtout par l’héritage encombrant du nazisme qui a jeté le discrédit sur le nationalisme allemand. Après avoir rappelé la mise en place du paradigme national-patrimonial dans Berlin et ses perturbations lors du nazisme et de la guerre froide, cet article présente le nouveau cycle patrimonial lié au statut de capitale de l’Allemagne réunifiée et ses hésitations (réemploi, destruction, patrimonialisation, reconstruction) face aux héritages socialistes, nazis et prussiens. Les guerres de mémoire qui se sont multipliées dans Berlin renvoient à une tension entre une conception néo-nationale et une conception post-nationale de la capitale et de son patrimoine. Parallèlement, la patrimonialisation interfère de façon croissante avec les fonctions métropolitaines de la ville qui se repositionne sur la scène internationale. Berlin constitue ainsi un observatoire privilégié des recompositions scalaires liées de l’urbain et du patrimoine.