Lakdar Krelifi Touhami, un «  garde indigène  » au cœur de la colonisation des forêts du Constantinois

Fiche du document

Date

8 janvier 2024

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5329

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1265-1354

Organisation

OpenEdition

Licences

info:eu-repo/semantics/embargoedAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/

Résumé Fr En

Lorsque les Français colonisent l’Algérie au xixe siècle, ils tentent d’imposer l’autorité de l’État colonial sur les territoires conquis et sur les populations qui les habitent afin, notamment, de prendre le contrôle des ressources naturelles qui s’y trouvent. C’est à cette fin qu’est créé un service forestier chargé de soumettre l’usage des forêts algériennes aux réglementations imposées par la France coloniale. Mais pour y parvenir, les forestiers français doivent recourir à des intermédiaires issus des populations colonisées, qu’ils recrutent le plus souvent parmi les élites locales. L’objectif de cet article est d’éclairer le rôle qu’ont pu jouer ces intermédiaires dans les pratiques coloniales de gestion forestière, et les conséquences de cet enrôlement sur les positions économiques et sociales qu’ils occupent au sein de leur société. En suivant le parcours du «  garde indigène  » Lakdar Krelifi Touhami, en poste dans plusieurs cantonnements de l’Est algérien au tournant des xixe et xxe siècles, on s’aperçoit alors que les gardes forestiers algériens tirent des rétributions diverses de leur fonction au sein de l’administration coloniale, mais qu’en retour, ce statut leur attire aussi les foudres des populations colonisées, qui voient en eux des représentants de l’ordre colonial.

When the French colonized Algeria in the 19th century, they sought to impose the authority of the colonial state over the conquered territories and the people who inhabited them, in particular to gain control over the local natural resources. To this end, a forest department was set up to ensure that the use of Algerian forests complied with the regulations imposed by colonial France. But to achieve this, French foresters had to rely on intermediaries from the colonized populations who were most often recruited from the local elite. The aim of this article is to shed light on the role that these intermediaries may have played in colonial forest management practices, and the consequences of this enlistment on the economic and social positions they occupied within their society. Following the case of the “indigenous guard” Lakdar Krelifi Touhami, who served in several military stations in eastern Algeria at the turn of the 19th and 20th centuries, we can see that Algerian forest guards derived a variety of rewards from their role within the colonial administration, but that in return, they also had to face the hostility of the colonized population, who saw them as representatives of the colonial order.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en