La surveillance dans les jardins botaniques de l’Empire britannique, Kew/Calcutta (fin xixe-début xxe siècle)

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8 janvier 2024

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Marine Bellégo, « La surveillance dans les jardins botaniques de l’Empire britannique, Kew/Calcutta (fin xixe-début xxe siècle) », Revue d’histoire du XIX siècle, ID : 10.4000/rh19.9244


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Les jardins botaniques jouent au xixe siècle un rôle important dans le dispositif à la fois économique et symbolique des empires coloniaux européens. En plus de leur rôle dans l’acclimatation et l’exploitation d’espèces rentables, ces lieux typiques des grandes villes coloniales accueillent des visiteurs parfois nombreux auxquels sont exposés à la fois des principes botaniques et une certaine vision de ce qu’est l’ordre colonial. Or, les visiteurs s’approprient souvent ces espaces d’une manière jugée déviante par leurs responsables et bien rarement adoptent-ils l’attitude de curiosité contemplative que ces institutions cherchent à promouvoir. Les archives documentent de nombreux cas de vols de plantes, de tapages, de rixes, de comportements nuisibles et d’irrespect des règlements. Dans tous les jardins botaniques, comme d’ailleurs dans les parcs publics, des gardiens sont chargés de contrôler les visiteurs. Une étude rapprochée de ces travailleurs subalternes investis d’une mission active de maintien de l’ordre en dit long sur le fonctionnement des institutions qu’ils contribuent à maintenir. Comparer la surveillance à Kew et à Calcutta permet de souligner les spécificités du maintien de l’ordre en contexte colonial dans les espaces de nature domestiquée que sont les jardins botaniques au tournant des xixe et xxe siècles.

Botanic gardens played an important part in the economic and symbolic systems of European empires in the 19th century. Beyond their role in acclimatizing useful and profitable species of plants, these gardens, often acting as landmarks in colonial capitals, are also open to visitors who sometimes come in great numbers. Garden spaces are organized to teach visitors botanical information and also to uphold a specific vision of the colonial order. However, visitors rarely conform to what is expected of them and tend to use gardens in ways deemed inappropriate by administrators. Garden archives document many cases of people stealing plants, bathing in lakes, damaging trees, fighting, or blatantly disregarding rules. In all botanic gardens, like in public parks, guards are supposed to prevent visitors from misbehaving. A close study of these subaltern workers who are meant to actively keep order sheds light on the functioning of the institutions that they contribute to maintain. Comparing surveillance practices in Kew and Calcutta enables a new approach to the study of colonial-era order-keeping in these enclaves of domesticated nature that botanic gardens were constructed as at the turn of the 19th and 20th centuries.

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