Les dynamiques organisationnelles dans la maintenance des matériels roulants

Fiche du document

Date

8 janvier 2015

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0996-9403

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1775-4224

Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Gilbert de Terssac et al., « Les dynamiques organisationnelles dans la maintenance des matériels roulants », Revue d’histoire des chemins de fer, ID : 10.4000/rhcf.1767


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Cette contribution porte sur la modernisation de l’organisation de l’entretien du matériel roulant à la SNCF entre 1953 et 1992. L’histoire de cette modernisation commence au début des années 1950, quand la SNCF décida d’adopter un nouveau type de courant pour commencer à électrifier le nord-est de son réseau : le courant monophasé. Ainsi, l’arrivée en 1954 des machines à traction électrique en courant monophasé constitua le point de départ d’une réorganisation de l’ensemble des activités professionnelles de ce secteur. L’entretien de ces machines fut l’occasion et le point de départ d’un changement organisationnel sans précédent des pratiques d’entretien, en même temps qu’il représenta une innovation technologique majeure pour l’entreprise qui allait entrer alors dans une période d’unification et de modernisation. L’article met en évidence trois phases de cette dynamique organisationnelle. Dans la première phase « expérimentation » (1953-1965), les acteurs durent inventer un nouveau système d’organisation pour résoudre les problèmes d’entretien liés à l’innovation technologique et surtout se détacher du système d’organisation en vigueur, celui du temps de la vapeur. Dans la deuxième phase « généralisation » (1965-1975/1980), les acteurs étendirent le nouveau schéma d’organisation, formulant les principes généraux, formant un acteur collectif pour servir le projet et prenant le pouvoir pour assurer la « normalisation des établissements ». Au cours de la troisième phase (1980-1994) enfin, qualifiée de « différenciation », le système d’organisation se dégrada et fit l’objet d’une contestation. Les acteurs devaient résoudre de nouveaux problèmes : arrivée des premières générations de machines équipées d’électronique (TGV), mise en œuvre des « démarches qualité », renforcement nécessaire de l’efficacité. Après avoir introduit les principaux éléments caractérisant ces différentes phases, l’article retrace d’abord la dynamique qui consiste à produire de nouvelles règles d’entretien. Ensuite, il évoque l’émergence nécessaire de nouveaux acteurs qui s’allient ou s’opposent, entrent en conflit ou négocient. Enfin, est abordé le rôle des différentes « manières de concevoir » l’entretien et de faire valoir cette conception.

This contribution deals with the organizational modernisation of the rolling stock maintenance in the SNCF from 1953 to 1992. This history of modernization begins in the early 1950’s, when the SNCF decided to adopt a new type of power (the single-phase) to intiate the electrification of its north-eastern network. Thus, the arrival in 1954 of electric traction machines in single-phase power is the starting point of a reorganization of all of the professional activities of this sector. Maintenance of these machines was the opportunity and the base of an unprecedented organizational change in maintenance practices. In the same time, it was a major technological innovation for the company that was about to enter a period of unification and modernization. The article highlights three stages in this organizational dynamic. In the first stage "experimentation" (1953-1965), actors had to invent a new system to resolve maintenance issues related to technical innovation, and especially come off of the previous system, that of steam period. In the second time, named "generalization" (1965-1975/1980), actors extended the new organization scheme, formulated general principles, formed a collective actor to serve the project and took power to ensure "standardisation" of sites. During the third phase, called "differentiation" (1980-1994), the system deteriorated and became subject of conflicts. The actors had to face new challenges: first generations of machines equipped with electronic (TGV), implementation of the "quality approach", efficiency enhancement. After having introduced the main elements characterizing these phases, the article first traces the dynamic used to produce new rules of maintenance. Then, the authors evokes the necessary emergence of new actors who combine, oppose, enter in conflict or negotiate. Finally, is addressed the role of the different "ways of designing" maintenance and to assert this conception.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en