14 décembre 2017
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0996-9403
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1775-4224
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Arnaud Passalacqua, « La réforme ferroviaire française de 1997 : une histoire à rebondissements pour un scénario original », Revue d’histoire des chemins de fer, ID : 10.4000/rhcf.2122
La réforme ferroviaire française de 1997 est communément perçue comme une conséquence presque directe de la volonté européenne de transformer le système ferroviaire en un marché libéralisé. Pourtant, la complexité de la réforme elle-même, de ses origines et des conditions dans lesquelles elle a été élaborée puis mise en place mérite un approfondissement. Derrière la directive 91-440, en effet, nombre d’éléments nationaux ont induit la nécessaire évolution du système ferroviaire français. Certains sont conjoncturels, comme le conflit de 1995, troisième grand mouvement social du xxe siècle après 1936 et 1968, révélateur de bien des malaises. D’autres sont structurels, comme le poids de la dette ferroviaire, lié aux choix – ou plutôt aux non-choix – faits en termes de financement des lignes nouvelles à grande vitesse (LGV) et à la sous-estimation des coûts d’entretien du réseau. Par ailleurs, cette réforme ne peut se résumer à la naissance de RFF. Elle présente beaucoup d’autres aspects, notamment la régionalisation des transports qui est probablement aujourd’hui l’une de ses grandes réussites. La richesse du contexte politique et syndical mérite enfin une attention particulière. C’est donc une analyse précise que cet article propose, des origines de la réforme à sa validation définitive par la « réforme de la réforme », en cherchant d’abord à établir des faits afin d’éclairer notre compréhension de cet épisode fondamental de l’histoire ferroviaire.