14 décembre 2017
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Henry Jacolin, « Dalmatie : l’impossible désenclavement », Revue d’histoire des chemins de fer, ID : 10.4000/rhcf.2140
Confiée à l’Autriche-Hongrie par le traité de Vienne en 1815, la Dalmatie était un territoire qui s’enfonçait, comme un doigt de plus en plus étroit, entre l’Adriatique et la Bosnie-Herzégovine, alors occupée par l’Empire ottoman. La construction d’un réseau ferré n’apparut pas comme une priorité dans cette province jalonnée de ports actifs comme Zadar (Zara), Šibenik (Sebenico), Split (Spalato), Metković, ou encore Dubrovnik (Ragusa) et Kotor. Mais les Dalmates, commerçants avisés, comprirent vite l’intérêt de disposer d’un réseau ferré pour désenclaver leur province. Ils allaient toutefois se heurter, pour construire ce réseau ferré, à l’obstacle que constituait l’Empire ottoman, qui a contrôlé la Bosnie-Herzégovine jusqu’en 1878, et au barrage que représentait la rivalité entre l’Autriche et la Hongrie, qui souhaitaient chacune contrôler les accès ferroviaires de la nouvelle province. Si bien qu’aucun des nombreux projets échafaudés jusqu’à la Première Guerre mondiale pour relier le petit réseau construit en Dalmatie à la Bosnie-Herzégovine, d’une part, à la Croatie, d’autre part, n’a vu le jour et que la Dalmatie est restée, du point de vue ferroviaire, enclavée.